Page:Lois des Francs contenant la Loi salique et la Loi ripuaire.djvu/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On ne saurait se dissimuler que pour retirer de l’étude de l’histoire toute l’utilité qu’on peut en attendre, il faut y joindre l’étude des usages anciens, des mœurs et des institutions primitives du peuple dont on étudie l’histoire. Cette connaissance est souvent une lumière soudaine au milieu des ténèbres épaisses qui couvrent le berceau de l’histoire de tous les peuples. Elle est comme le fil qui lie les événements, qui en fait connaître les replis les plus cachés, et qui conduit l’observateur attentif, par le chemin le plus court, à la découverte de la vérité. Que d’événements, en apparence inexplicables, ont cessé de paraître une énigme à l’homme familiarisé avec la connaissance des anciens usages et des anciennes mœurs !

Persuadé que ces lois antiques mettront à découvert, pour qui saura les y chercher, les germes précieux d’une foule d’institutions plus modernes, j’ai cru faire un travail utile en les publiant. Ce sont des matériaux que j’ai recueillis pour servir à l’édifice de notre histoire nationale : un plus habile saura les mettre en oeuvre.

Parmi les nations qui, dans le quatrième