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polémique contre un philosophe païen, qui, d’après M. Neumann, ne serait autre que Porphyre, mentionne deux fois l’apocalypse de Pierre, mais toujours avec des réserves : le critique païen avait tiré un argument de cet ouvrage, mais l’avait cité seulement « par surcroît », περιουσίας ἕνεϰεν (IV, 6). Macaire, dans sa réponse, sacrifie l’autorité du livre, mais défend l’exactitude du passage incriminé[1]. Ce qui tendrait à prouver que l’apocalypse de Pierre était d’une lecture assez répandue au ive siècle, bien que généralement suspecte.

Sozomène, tout en la condamnant, atteste que de son temps encore (première moitié du ve siècle) elle était lue, tous les ans, la veille de Pâques, dans certaines églises de Palestine[2].

Rufin se borne à nommer notre apocalypse dans sa traduction d’Eusèbe.

Jérôme ne fait que reproduire Eusèbe.

Dans le catalogue dit des soixante livres, plus exactement περὶ τῶν ξʹ βιϐλίων ϰαὶ ὅσα τοὺτων

  1. (IV, 16)
  2. H. E. VII, 19 :