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aussi étaient là faisant la garde. 39 Et comme ils (les soldats) racontent ce qu’ils ont vu, de nouveau ils voient sortir du tombeau trois hommes et les deux[1] soutenir l’un[2], et une croix les suivre ; 40 et la tête des deux atteignait jusqu’au ciel, mais la tête de celui qui était conduit par eux dépassait les cieux. 41 Et ils entendirent une voix disant du haut des cieux : « As-tu prêché à ceux qui se sont endormis[3] ? » 42 Et l’on entendit une réponse[4] venir de la croix : « Oui. » 43 Ceux-là donc se demandaient les uns aux autres s’il ne fallait pas partir et rapporter ces choses à Pilate. 44 Et, tandis qu’ils délibéraient encore, apparaissent de nouveau les cieux ouverts, et un homme qui en descend[5] et entre dans le tombeau.

45 Ayant vu cela, le centurion et ses gens, de nuit, se hâtèrent d’aller chez Pilate, aban-

    tion. Pour ce qui est de notre passage, du moins avec le texte actuel, je ne puis admettre cette explication : les deux « jeunes gens » ne sont pas des patriarches, mais des anges (cf. v. 55 et Mc. 16, 5).

  1. Précédemment nommés.
  2. Le troisième.
  3. C’est-à-dire aux morts.
  4. À l’appui de cette interprétation de ὑπαϰοή, M. Zahn (l. c. p. 164) rappelle avec raison que ὑπαϰούειν est appliqué dans la littérature chrétienne postérieure aux répons liturgiques : cf. Acta Joann. (Zahn, p. 220, 6. 8) ; Martyr. Bartholomaei (Tischendorf, Acta Apocr., p. 256) ; Dormitio Mariae (Tisch., Apoc. Apocr., p. 109) ; Const. Apost. VIII, 12 (Lagarde, p. 259, 14.).
  5. Mt. 28, 2.