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sur chaque page, sont de longueur fort inégale. L’orthographe du morceau est barbare.

Sur l’âge de ces différents manuscrits, un savant compétent, M. Omont, a bien voulu me donner son jugement. Il estime que les fragments de Pierre sont contemporains du papyrus mathématique d’Akhmîm. « M. Baillet, dit-il, attribue au viie ou viiie siècle (p. 4) l’écriture du papyrus mathématique, rien ne s’y oppose au point de vue paléographique. J’avoue cependant que je serais porté à rajeunir quelque peu la minuscule de l’évangile de saint Pierre et à la reporter plutôt au viiie ou ixe siècle, date qu’il semble qu’on doive assigner aussi aux deux onciales penchées du livre d’Hénoch. Quant au fragment des actes de saint Julien, peut-être faut-il le faire remonter au viie siècle. »

M. Bouriant, de son côté, a observé que la région du cimetière où l’on a retrouvé notre manuscrit a été utilisée du viiie au xiie siècle : c’est donc dans cet intervalle que le recueil qui nous occupe aura été enfoui. Les deux constatations concordent : le parchemin découvert dans la tombe d’Akhmîm a dû être achevé vers le viiie ou le ixe siècle.