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en effet, (1-12 et 20-13) commence par une page blanche ; et, ni dans l’un ni dans l’autre, la page finale n’est complètement remplie[1] : la dernière ligne de l’apocalypse est restée inachevée ; à la page 10 (fin de l’évangile) il y a un blanc de trois lignes environ, où l’on a tracé un entrelacs grossier surmonté de trois croix coptes, et cette page 10 est encore suivie d’un feuillet complètement vide[2].

Suivant une remarque parfaitement juste de l’éminent paléographe M. H. Omont, conservateur-adjoint au département des manuscrits de la Bibliothèque Nationale, l’écriture de l’évangile et de l’apocalypse de Pierre présente une analogie frappante avec celle du papyrus mathématique d’Akhmîm, publié par M. Baillet dans les Mémoires de la Mission française au Caire (même tome et même fascicule que les fragments de Pierre donnés par M. Bouriant). Pres-

  1. Dans l’évangile, la page 10 n’a que quatorze lignes, alors que les précédentes en ont dix-sept, dix-huit et dix-neuf ; dans l’apocalypse, la page 13, a seize lignes au lieu de dix-huit, dix-neuf et vingt.
  2. Il me semble distinguer à la fin de l’apocalypse la trace de quelques mots effacés : ce qui tendrait à prouver que le manuscrit qui a servi de modèle était plus complet que la copie actuelle.