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(Hén. 10, 19 ; Papias, etc…), les fleurs qui ne se flétrissent pas (Apoc. Bar. 37 ; Hén. 24, 4) s’y retrouvaient presque infailliblement.

Du v. 5, où les disciples demandent à voir « la forme » de leurs frères justes sortis du monde, on pourrait rapprocher Bar. 49, 2 : « sous quelle forme vivront ceux qui vivront en ton jour ? » demande le voyant ; et il lui est répondu que la forme des ressuscités [ici il s’agit des morts] se mettra en harmonie avec leur nouveau séjour, que les justes en particulier « deviendront semblables aux anges », assimilabuntur angelis (51, 10). Cela rappelle les vv. 6, 7, 17, 21 de notre apocalypse.

La peinture du lieu des supplices est bien plus colorée et plus vivante que celle du séjour des justes ; l’auteur y développe cette idée, nouvelle, autant que je puis savoir, dans la littérature chrétienne, que les coupables subiront un châtiment approprié à leurs crimes. Cette idée se retrouve, sous des formes plus ou moins directement apparentées à notre apocalypse, dans toute une série d’ouvrages, dont M. James a cité des fragments : l’histoire de Barlaam et de Josaphat, le deuxième livre des Oracles Sibyllins (v. 255 ss.), les Actes de Thomas (Acta Thomae, p. 39, éd. Bonnet ; du iie ou du commencement du iiie siècle), l’apocalypse