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texte : c’est que, tandis que l’épître prend à tâche de défendre la croyance au retour du Seigneur contre de modernes critiques, l’apocalypse en est encore à l’ancien point de vue juif : elle déclare que Dieu (et non le Christ) viendra faire le jugement.

Ces faux-prophètes seront « des fils de perdition » : cela veut-il dire qu’ils seront des Antéchrists (d’après 2 Thess. 2, 3 ; ev. Nicod. 20, 3 Tisch., p. 327) ? Rapprocher en ce cas 1 Jean 2, 18. 22 ; 4, 3 ; 2, Jean 7.

La caractéristique des chrétiens rappelle les béatitudes, surtout d’après Luc (6, 21 ss.), mais aussi Hén. 108, 7-9. Et la peinture des élus dont les corps sont plus blancs qu’aucune neige (mot pour mot Hén. 14, 20 texte grec ; cf. aussi Hom., Il., 10, 437) et plus rouges qu’aucune rose, ressemble fort au portrait de Noé que l’on trouve dans l’appendice du même livre (106, 10 et 2).

Le Seigneur termine son discours en invitant ses disciples à aller prier avec lui sur la montagne ; ce trait rappelle divers passages des synoptiques, notamment Luc 9, 28. Ce n’est pourtant pas de la transfiguration qu’il s’agit ici ; il est même fort douteux que la scène se passe pendant la vie terrestre de Jésus ; car les ouvrages analogues, le Testament de