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haute valeur historique ; car, à part quelques passages cités par les Pères, on ne connaissait jusqu’ici que par une traduction éthiopienne cette vieille apocalypse, si vénérée des premiers chrétiens.

Pourquoi ces documents hétérogènes ont été ainsi réunis, c’est ce qu’il est assez difficile de dire : pourtant, on ne peut s’empêcher d’être frappé d’une certaine ressemblance entre les sujets traités dans les trois principaux morceaux : la Résurrection, la vie d’outre-tombe, les mystères du monde céleste. Qui sait si nous n’aurions pas là une sorte d’anthologie formée pour son usage personnel par quelque chrétien préoccupé des choses à venir ?

Quoi qu’il en soit, ces différents débris forment aujourd’hui un manuscrit unique sur parchemin, composé de trente-quatre feuillets[1] et affectant la forme d’un livre, non d’un rou-

    gefundenen griechischen Text des Henoch-Buches ; Sitzungsberichte der K. P. Akademie der Wiss. zu Berlin, LI, LIII, p. 1039 ss., 1079 ss. ; et A. Lods, Le livre d’Hénoch, fragments grecs découverts à Akhmim, publiés avec les variantes du texte éthiopien, traduits et annotés, Paris, Leroux, 1892.

  1. Le dernier était collé sur la garde de la reliure du manuscrit.