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plus, le Saint-Père ne donna de plus vifs témoignages d’affection.

Pie IX s’est montré d’une courtoisie affectueuse envers les membres de notre clergé, étendant sa sollicitude aux détails les plus minutieux, et mettant à la disposition des ecclésiastiques français des établissements où deux cents prêtres au moins ont trouvé un séjour gratuit. Ah ! c’est qu’il aime la France, et, comme il le disait dans son style imagé : De la France il me vient de l’or, et de la myrrhe du Piémont. Oui, mes jeunes lecteurs, nous sommes et serons toujours les fils aînés de l’Église Romaine.

La municipalité de l’antique ville des Césars partageait d’ailleurs ce noble enthousiasme, et déclara nobles romains tous les évêques étrangers arrivés pour la canonisation tandis que, d’autre part, une société de citoyens faisait frapper une médaille commémorative d’argent pour l’offrir à chacun des évêques étrangers.

Et voyez comme de ces assemblées vénérables jaillit toujours quelque charitable pensée !

J’aurai sans doute à vous entretenir un jour de la triste position de nos églises d’Orient, où le mahométisme féroce persécute sans relâche, hélas ! et sans redouter de représailles, les malheureux chrétiens ; nous gravirons ensemble les montagnes du Liban, collines sanctifiées par tout ce qu’a eu de plus grand la religion sainte dont elles furent le berceau, et le plus vif sentiment, de tristesse s’emparera de vos âmes, en voyant la Jérusalem sainte profanée par les pas impurs du musulman, les catholiques fils du sol poursuivis sans trêve par la haine cupide des partisans du prophète menteur ; un jour et pour vous, seul espoir de l’avenir, j’esquis-