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gloire d’avoir fait rentrer dans l’unité les dissidents grecs, y assistait, et une seule nation, le Portugal, n’avait pu se faire représenter. Toutefois il envoyait bientôt une adhésion complète et solennelle aux actes et sentences de leurs frères dans l’épiscopat.

L’Église pèse mûrement ses décisions ; quatre heures et demie furent employées à l’examen des pièces à l’appui de la canonisation, que, du reste, l’on proclama à l’unanimité.

Ainsi trois des martyrs étaient reconnus dignes du rang suprême que l’Église peut accorder à ses enfants : Le Père Jean-Baptiste de l’Ordre franciscain des Mineurs observants, le bienheureux Michel des Saints et Paul Miki, de la compagnie de Jésus, avec leurs compagnons.

Jamais Rome n’avait offert une assemblée si auguste ; Rome païenne a pâli devant la cité du Christ.

« La canonisation des martyrs du Japon, dit un historien dont la partialité ne saurait être mise en doute, va devenir un grand évènement par le nombre des prélats et des ecclésiastiques qui, tous les jours, arrivent à Rome pour assister à cette cérémonie. »

Au moment, en effet, où ces ces lignes étaient écrites, on comptait cent-quatre-vingt-dix-neuf prélats, quatre cardinaux, deux patriarches et plus de deux mille prêtres. Ici, jeunes lecteurs, arrêtez-vous un instant, et glorifiez vous d’être Français ; la France gardera toujours la tradition divine, et, s’il m’est permis, en passant, de me servir du texte saint, les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle.

Aucune Église, en effet, n’avait envoyé à Rome autant de représentants que la nôtre ; pour aucune, non