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prétentions. Désespérant de faire prévaloir son sentiment sur des esprits aussi obstinés, il se prêta en apparence à leur désir. Comme il est facile de le comprendre, son intention, par cet acte de condescendance, était de tenir dans sa main la révolution et d’empêcher l’insurrection d’infester les autres provinces. La lettre que le Micado lui délivra pour le gouvernement de Jeddo le prouve d’une manière évidente. Nous avons l’honneur de vous envoyer l’original de cette lettre.

« Chimotsoo s’est présenté à nous et nous a exposé comment il avait comprimé et arrêté le mouvement. Il nous a demandé comment il fallait agir à l’égard de ces rônins. Nous avons été effrayés de leur nombre et de leur résolution. Grâce à Chimotsoo, le calme se rétablit peu à peu. Veillez à ce que ce commencement de paix s’affermisse. »

Tels sont les principaux documents sur la foi desquels je me crois autorisé à vous annoncer l’insuccès complet des soi-disant rônins.

Une lettre de Chochidai (gouverneur du territoire de Mijako), également adressée au gouvernement, ne fait que confirmer mon assertion. On y lit que les rônins sont désespérés des dispositions du Micado, et que le découragement diminue chaque jour leurs rangs.

Il est inutile de vous faire observer que la lettre du Daïmio de Satsooma est une pièce faite exprès pour dégager la responsabilité de son père et transformer en libérateur celui qui la veille n’était qu’un rebelle.

L’ex-daïmio de Satsooma avait quitté son pays avec une escorte formant un régiment, et provoqué une insurrection dont il s’est déclaré le chef. Le discours