main. Ce n’est pas la diversité des opinions, qu’on ne saurait prevenir, mais le refus de la tolérance, qu’on pourrait accorder, qui a été la source de toutes les guerres et de tous les démêlés qu’il y a eu parmi les chrétiens sur le fait de la religion. Que pouvait-on attendre, lorsque les conducteurs de l’Église, remplis d’avarice et du désir de dominer, excitaient les souverains presque toujours enivres des fumées de l'ambition, et les peuples inconstants et superstitieux, contre les heretiques, pendant qu'au prejudice des loix de l’Évangile et de la charité chrétienne, ils les animaient dans leurs sermons à poursuivre les schismatiques et à les exterminer à la façon de l'interdit ; et que par un étrange renversement, ils venaient à confondre deux juridictions tout à fait opposées, je veux dire
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