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guerres civiles. » Mais est-ce la faute, je vous prie, du christianisme ? Si cela est, nous devons reconnaître que c’est la plus dangereuse de toutes les religions du monde ; et, bien loin que vous deviez l’embrasser, elle ne mérite pas qu’aucun magistrat la tolère. Si elle est ennemie du repos public, et qu’elle soit d’un esprit turbulent, l’Église, que le souverain protège, court grand risque de n’être pas toujours innocente. Mais à Dieu ne plaise, que nous ayons une telle idée de la religion chrétienne, qui combat l’avarice, l’ambition, les querelles, les animosités et tous les désirs criminels de la chair et du sang, et qui ne respire que la paix, la douceur et la modération. Il faut donc chercher une autre cause des maux qu’on lui impute ; et, si nous examinons la chose de près, mon sujet nous y conduira comme par la