publique aux murmures et aux séditions. Plus les non-conformistes trouveront de la douceur sous un gouvernement, plus ils travailleront à maintenir la paix de l’État ; et toutes ces différentes Églises, qui le composent, persuadées qu’elles ne peuvent jouir aucune autre part des mêmes avantages, seront comme les gardes fidèles du repos public, et s’observeront les unes les autres, pour empêcher les troubles et les révoltes. Que si cette Église, qui est de la religion du souverain, est regardée comme le plus ferme appui du gouvernement civil, par cela seul que les loix et le magistrat la favorisent ; quelle ne doit pas être la force d’un État lorsque tous les bons citoyens jouissent également de la faveur du prince et de la protection des loix, sans qu’il ait aucun égard à la difference de leur religion quelle qu’elle soit, et que la severité des
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