à la conscience des particuliers, que doivent-ils faire en pareil cas ? Je réponds que cela ne peut arriver que rarement, si les affaires sont administrées de bonne foi, et pour le bien commun des sujets ; mais si par malheur il y a un tel édit, alors chaque particulier doit s’abstenir de l’action qu’il condamne en son cœur, et se soumettre à la peine que la loi prescrit, et que du moins il peut subir. Du moins le jugement que chacun porte d’une loi politique, faite pour le bien du public, ne dispense pas de l’obligation où elle nous met, et ne mérite aucun égard. D’ailleurs, si la loi exige de certaines choses qui ne sont pas du ressort du magistrat ; comme par exemple que tous les sujets, ou une partie d’entre eux, embrassent une autre religion ; ceux qui désapprouvent ce culte ne sont pas tenus d’obéir à la loi, parce
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