employer tous ses soins et toute la diligence possible pour les connaître et s’y assujettir, puisque l'état de cette vie mortelle n'a rien de comparable avec l’éternité. Il s’ensuit, en second lieu, Que si un homme vient à se tromper dans le culte qu’il rend à Dieu, ou dans les dogmes spéculatifs de la religion, il ne fait aucun tort à son prochain, que sa perte n’entraîne point celle des autres, et qu'ainsi chacun a droit tout seul de travailler au salut de son âme. Ce n’est pas que je veuille bannir de la société les avis charitables et les efforts honnêtes pour tirer de l’erreur ceux qui s’y trouvent engagés, puisque ce sont les principaux devoirs du chrétien. On peut employer tant d’avis et de raisons que l’on voudra, pour contribuer au salut de son frère ; mais la violence et la contrainte ne doivent jamais être de la partie, et
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