défendre et de se soutenir par elle-même. Le pouvoir des grands, qui ne la connaissent guère, et à qui elle n’est pas toujours fort agréable, ne lui a jamais donné, et il est à craindre qu'il ne lui donnera jamais qu’un faible secours. Elle n’a pas besoin de la violence pour s’insinuer dans l’esprit des hommes, et les lois civiles ne l’enseignent pas. Si elle n’illumine l’entendement par son propre éclat, la force extérieure ne lui sert de rien. Les erreurs au contraire ne dominent que par le secours étranger qu’elles empruntent. Mais ceci doit suffire pour le coup; passons aux dogmes qui regardent la pratique.
Les bonnes mœurs, qui ne sont pas la moindre partie de la religion et de la véritable piété, se rapportent aussi à la vie civile, et le salut de l’État n’en dépend guère