que si le succès ne répondait pas à mon attente, il est assez puissant pour me dédommager d’un autre côté, et que, s’il a bonne envie de me tirer de la misère, comme il veut me le persuader, il lui est facile d’en venir à bout, quand même j’aurais eu le malheur de perdre tout mon bien dans le négoce. Mais il n’en est pas de même pour ce qui regarde la vie éternelle. Si je n’ai pas pris le chemin qui peut y conduire, si j’ai fait naufrage à cet égard, il n’est pas au pouvoir du magistrat de réparer ma perte, ni en tout, ni en partie.
L’on me dira peut-être, « que ce n’est pas au magistrat civil que l’on attribue un jugement infaillible sur les matières de la foi et du salut, mais à l’Église ; que le magistrat ne fait qu’ordonner l’observation de ce que l’Église a défini, et qu’il empêche