aurait de la peine à me persuader qu’il s’intéresse beaucoup au mien ; car il est impossible que ceux qui n’ont pas embrassé le christianisme du fond du cœur travaillent de bonne foi à y amener les autres. Si l’on peut compter sur ce que l’Évangile et les apôtres nous disent, l’on ne saurait être chrétien sans la charité et sans cette foi qui agit par la charité (Gal., V, 6), et non point par le fer et par le feu. Or, j’en appelle ici à la conscience de ceux qui persécutent, qui tourmentent, qui ruinent et qui tuent les autres sous prétexte de religion, et je leur demande s’ils les traitent de cette manière par un principe d’amitié et de tendresse. Pour moi, je ne le croirai jamais, si ces furieux zélateurs n’en agissent pas de même envers leurs parents et leurs amis, pour les corriger de péchés
Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/116
Cette page n’a pas encore été corrigée