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AVERTISSEMENT
DU
TRADUCTEUR.



Si j’allois faire un long Diſcours à la tête de ce Livre pour étaler tout ce que j’y ai remarqué d’excellent, je ne craindrois pas le reproche qu’on fait à la plûpart des Traducteurs, qu’ils relevent un peu trop le mérite de leurs Originaux pour faire valoir le ſoin qu’ils ont pris de les publier dans une autre Langue. Mais outre que j’ai été prévenu dans ce deſſein par pluſieurs célèbres Ecrivains Anglois qui tous les jours font gloire d’admirer la justeſſe, la profondeur, & la netteté d’Eſprit qu’on y trouve preſque par-tout, ce ſeroit une peine fort inutile. Car dans le Fond ſur des matiéres de la nature de celles qui ſont traitées dans cet Ouvrage, perſonne ne doit en croire que ſon propre jugement, comme M. Locke nous l’a recommandé lui-même, en nous faiſant remar-