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Du Gouvernement Civil,

ment dans la constitution du gouvernement)[1] ».

Bilson, Évêque d’Angleterre, très-ardent pour le pouvoir et la prérogative des Princes, reconnoît, si je ne me trompe, dans son traité de la Soumission chrétienne, que les Princes peuvent perdre leur autorité et le droit qu’ils ont de se faire obéir de leurs sujets. Que s’il étoit nécessaire d’un grand nombre de témoignages et d’autorités pour persuader une doctrine si bien fondée, si raisonnable, et si convaincante d’elle-même, je pourrois renvoyer mon lecteur à Bracton, à Fortescue, à l’auteur du Mirror, et à d’autres écrivains qu’on ne peut soupçonner d’ignorer la nature et la forme du gouvernement d’Angleterre, ou d’en être les ennemis. Mais je pense que Hooker seul peut suffire à ceux qui suivent ses sentiment tou-

  1. « Ces 36 lignes, qui sont dans la cinquième édition Anglaise de 1728, chez Bettesworth, ont été passées par le Traducteur, sans que l’on puisse voir pour quelle raison, après avoir traduit plusieurs autres endroits qui ne seront pas plus que celles-ci du goût des Tyrans, ou des usurpateurs des droits du peuple, c’est pourquoi nous les avons remises à leur place ».