et dans cet état, tous les liens, tous les engagemens précédens sont rompus, tout autre droit cesse, hors le droit de se défendre et de résister à un agresseur. Cela est si évident, que Barclay lui-même, qui est un grand défenseur du pouvoir sacré des Rois, est contraint de confesser que les peuples, dans ces sortes de cas, peuvent légitimement résister à leurs Rois ; il ne fait point difficulté d’en tomber d’accord dans ce chapitre même, où il prétend montrer que les loix divines sont contraires à toute sorte de rebellion. Il paroît donc manifestement, par sa propre doctrine, que puisque dans de certains cas on a droit de résister et de s’opposer à un Prince, toute résistance n’est pas rebellion.
Voici les paroles de Barclay[1].
Quod si quis dicat, ergone populus tyrannicæ crudelitati et furori jugulum semper præbebit ? Ergone multitudo civitates suas fame, ferro et flammâ vastari, seque conjuges, et liberos fortunæ ludibrio et tyranni libidini exponi, inque omnia vitæ pericula,
- ↑ Contra Monarchom. lib. III, ch. 8.