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par M. Locke.

loix, elle a toujours le droit de le reprendre des mêmes mains, s’il y en a un juste sujet, et de punir celui qui l’a administré mal, et d’une manière contraire aux loix. Ce que nous disons, par rapport au pouvoir exécutif, se doit pareillement entendre du pouvoir confédératif : l’un et l’autre sont subordonnés au pouvoir législatif, lequel, ainsi qu’il a été montré, est la puissance suprême de l’état. Au reste, nous supposons que l’autorité législative réside dans une assemblée et dans plusieurs personnes : car, si elle ne résidoit que dans une seule personne, cette autorité ne pourroit qu’être sur pied perpétuellement ; et le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif se trouveroient toujours ensemble. Nous entendons donc parler de plusieurs personnes qui peuvent s’assembler et exercer le pouvoir législatif, dans de certains tems prescrits, ou par la constitution originaire de cette assemblée, ou par son ajournement, ou bien dans un tems que ceux qui en sont membres, auront choisi et marqué, s’ils n’ont point été ajournés, pour aucun tems, ou s’il n’y a point d’autre voie, par laquelle ils puissent s’assembler. Car le pouvoir souverain leur ayant été remis par le peuple,