été rapporté par quelques auteurs grecs et latins et par les philosophes du moyen âge, les méconnus et profonds alchimistes.
Mais voilà que, dans cette détresse, une nation sœur de la nôtre a eu la piété de conserver un nombre considérable de traditions celtiques. L’Irlande, bien digne d’avoir pris la harpe pour emblème, a recueilli dans les bibliothèques du Trinity collège et de l’Irish national Academy un millier de manuscrits, trésors inestimables qui vont servir à dissiper la nuit étendue sur nos commencements.
Toutefois avant de s’autoriser à emprunter aux Irlandais leurs traditions, afin de reconstituer par voie d’analogie celles qui nous manquent, il importe d’établir l’identité des Celtes continentaux et insulaires, et préliminairement, d’expliquer ce que sont les Celtes.
Histoire de la race celtique ou européenne.
D’après Timagène[1], les druides, d’accord avec quelques historiens grecs et latins, considéraient leur nation comme autochtone : ce mot demande une explication.
Si l’on considère les races humaines comme descendant, par modifications successives, d’un type unique, le mot autochtone désignera la spécification ou adéquation de la race au nouveau milieu dans lequel elle aura été transplantée. Mais il n’y a pas d’inconvénient à rejeter ce système dérivé de la Bible et à rendre au mot autochtone son sens propre qui signifie né du sol même. On devra alors considérer chacune des cinq races d’hommes comme particulière à la faune de chacun des cinq continents, centres de création. Dans les deux cas, on peut retenir ce fait que le type celtique, formé soit par modification, soit spontanément a été regardé, dès l’antiquité, comme propre au continent occidental, c’est à dire à l’Europe.
L’identité entre la race celtique et la race blanche a été constatée plusieurs fois en termes exprès[2]. Bien plus, Strabon précise