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mid se souvenaient de leur haine et de leur animosité, de sorte qu’il y eut une rencontre entre Siméon, fils de Starn et Giolcas, fils de Faebar, et entre Iarbanel, fils de Némid, et Oircifanat. La dispersion se mit parmi les Fomoriens quand leurs chefs furent décapités par la main des héros qui vinrent à leur rencontre. La bataille continua alors contre le peuple Fomorien, jusqu’à ce que leurs chefs fussent vaincus et tous s’enfuirent de terreur. L’armée ensuite retourna jusqu’à la ville, et emporta les bijoux, l’or, l’argent et tous les biens des Fomoriens. Ils mirent ensuite le feu dans chaque quartier, de sorte que les flammes d’une conflagration générale s’élevèrent très-haut. Les épouses, les parentes, les fils royaux et les filles royales furent tous brûlés à l’exception de quelques fugitifs qui s’échappèrent.

Alors le peuple de Némid convoqua en une assemblée près de la ville les nobles et les chefs suprêmes des Grecs avant de se séparer d’eux et leur rendirent grâces. Les clans de Némid restèrent dans l’endroit susmentionné, après le départ des Grecs, pour entourer tous ceux de leur bon peuple qui avaient succombé. Il n’y avait pas longtemps qu’ils étaient ainsi occupés, quand ils aperçurent de très-grands vaisseaux qui se trouvèrent être au nombre de trois vingtaines avec leurs équipages de héros, beaux, braves, et Morc, fils de Déliré, le grand chef des Fomoriens, venant pour donner assistance à Conan. Ils débarquèrent sur le rivage devant les Némédiens. Ceux-ci se hâtèrent de défendre le port. Ils commencèrent à s’opposer aux Fomoriens, afin de les empêcher de demeurer encore en Irlande. Le chagrin et la rage de Morc, fils de Déliré, tout grands qu’ils fussent avant ce temps-là, à l’égard de la race de Némid s’étaient maintenant accrus plus et plus depuis la destruction des Fomoriens sanguinairement anéantis. Une bataille ardente, empressée, s’engagea entre les deux partis. Ils étaient attentifs à la bataille et leur colère s’accroissait des deux côtés, de sorte qu’ils ne virent pas la marée qui s’a-