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gement et ce fut la première bataille en Irlande, sur laquelle fut composé ce poème :

« De quelle place vint Partolan jusqu’à l’Irlande honorée ? Érudits en poèmes de beaucoup de paroles, pour quelle raison abandonna-t-il sa patrie ? Voici la relation de ses méfaits, selon des annales sans méprise. Les écritures que nous avons lues expliquent la question que nous adressons. Partolan, avant de venir de l’Est, fit un acte méchant, déshonorant, il tua, là-bas, ses parents. Je vous raconterai, ce n’est pas une histoire fausse, la raison pour laquelle il laissa son ancienne patrie, le jour qu’il s’avança à travers l’eau salée, de quelle contrée il vint. Partolan vint de la Sicile jusqu’en Grèce, la première année sans mensonge. Il fit voile de là pendant un mois à l’Ouest jusqu’à l’Aladacie, de la Dacie volontiers il partit et fit voile pendant trois jours jusqu’en Gotie. Il fit voile pendant un mois de la Gotie claire jusqu’à ce qu’il atteignît l’Espagne triangulaire. Après cela il parvint à l’île de la Destinée[1] à la fin du neuvième jour depuis l’Espagne. Après dix semaines, un mardi, ils terminèrent leur voyage et ils prirent terre dans l’embouchure de la Scéné. Deux cent quatre-vingt deux ans, en vérité, c’est la computation, après le déluge, depuis Fiontoin jusqu’à Partolan, pendant le temps que l’Irlande fut déserte. Je vous relaterai le peuple renommé qui vint ici avec Partolan, ses filles et ses fils agiles, ses chefs et ses champions. Slaingé, Laiglinné, les puissants, et Rudraidé, le grand héros, furent ses trois bons fils de même courage qu’il emmena en sa compagnie. Les femmes avec eux étaient : Déalgnat, Nerva, Ciocva et Céarbnat. Suivant le rapport des renseignements, telles furent les femmes des chefs. Du nom des dix jeunes filles qui furent avec Partolan et du nom de ses dix gendres, d’eux tous j’ai un bon souvenir : Aidné, Aifé, Ainé la grande, Focain, Micais, Mélépard, la pâle Glanabda et Gréannac, Ablac et Gribéannac ;

  1. Inis Fail, l’Irlande.