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Concelles[1] », qui est à 15 kil. de Nantes, canton de Loroux, dans la partie bretonne du département de la Loire-Inférieure. Les restes du donjon des seigneurs subsistent encore maintenant, me dit-on, à Latour-Landry, notamment une grosse tour très ancienne, dont on fait, dans le pays, remonter la construction au XIIe siècle, et je regrette de ne pouvoir en donner de description[2].

Les généalogies manuscrites commencent par le Latour-Landry du roman du roi Ponthus, roman sur lequel nous aurons à revenir plus tard, et comme, se fondant sur Bourdigné, elles mettent en 495 la descente fabuleuse en Bretagne des Sarrasins, contre lesquels ce Latour imaginaire se distingua à côté du non moins imaginaire Ponthus, le généalogiste continue fort naïvement en disant que « la chronologie, qui souvent sert de preuve pour connoître le degré de filiation, fait juger que ce Landry peut avoir été le père de Landry de Latour ! vivant en 577, et maire du palais sous Chilpéric Ier.» La copie de d’Hozier ne va pas si loin ; elle se contente de le croire son grand père. Il n’est pas difficile maintenant de dire quelque chose de plus historique.

Ainsi, je croirois membre de la famille de Latour l’Etienne de La Tour, Stefanus de Turre, qui figure comme témoin dans une pièce de 1166[3], et

  1. Du Paz, 660.
  2. On voit encore aussi à Vezins les restes d’un hôpital fondé par un Latour Landry, et aujourd’hui en ruines.
  3. Dom Lobineau, Preuves, in-f°, 1707, col. 271 ; et Dom Morice, Mémoires pour servir de preuves à l’histoire de Bretagne, in-fol., 1742, col. 657.