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puis après ? En est-il moins la victime d*un déni de justice abominable ? Les étranges apologistes de l’État-major qui se déshonore en s’obstinant à ne pas reconnaître une erreur initiale, nous opposent d’autres condamnations iniques. Où ont-ils vu que l’Aurore ait, un seul instant, cessé de protester contre ces condamnations ?

Quelles que puissent être les conséquences du nouveau procès, Émile Zola ne sera en paix avec lui-même que lorsqu’il aura parachevé son œuvre et rendu, réhabilité, Dreyfus aux siens. Pour ma part, je suis sûr d’être le fidèle interprète de tous mes camarades de l’Aurore en le remerciant, du fond du cœur, de nous avoir jugé dignes d’être associés à son acte.

Ernest VAUGHAN,
Directeur de l’Aurore.