I
Il y a dix-huit ans, en tête de mon premier volume La fin de Lucie Pellegrin, j’écrivais :
» À vous, mon ami, pour votre accueil fraternel, dès mon premier jour de Paris ; à vous, pour toutes les bonnes heures que nous avons passées depuis dans une communauté d’idées et de sentiments ; à vous, pour le courage que m’ont apporté toutes vos œuvres ; à vous, enfin, pour cet avenir que je rêve toujours à vos côtés et dans le triomphe certain de notre combat.
« Paris, le 1er janvier 1880. »
Depuis, s’est réalisé ce programme d’amitié et de littérature. Non seulement je n’ai jamais « quitté » Zola, moi, mais je l’ai mieux connu chaque jour, davantage aimé et admiré. De sorte que sa courageuse intervention dans l’affaire Dreyfus, qui a étonné les sots et ceux qui le connaissaient mal, révolté tant de misérables, m’a paru à moi des plus naturelles.