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catégorie sociale, € ot du bien public en vertu a à : entre le bien public et ces ncep iest extrêmement vague. Cela est vrai sans exception et presque sans différence de degrés. Les partis les plus incon- sistants et les plus strictement organisés sont égaux par le

Vague de la doctrine. Aucun homme, si profondément qu'il

ait étudié la politique, ne serait capable d'un exposé précis et clair relativement à la doctrine d'aucun parti, y compris, fe cas échéant, le sien propre. Les gens ne s’avouent guère cela à eux-mêmes. S'ils se avouaient, ils seraient naïvement tentés d'y voir une ne d'incapacité personnelle, faute d’avoir reconnu que pi Ssion : « Doctrine d’un parti politique » ne peut jamais, à nature des choses, avoir aucune signification. “Un homme, passat-il sa vie à écrire et à examiner des oblèmes d'idées, n’a que très rarement une doctrine. Une lectivité n'en a jamais. Ce n’est pas une marchandise





lective. On peut parler, il est vrai, de doctrine chrétienne, doc- hindoue, doctrine pythagoricienne, et ainsi de suite. Qui est alors désigné par ce mot n’est ni individuel ni tif: c’est une chose située infiniment au-dessus de l'un läutre domaine. C’est, purement et simplement, la vérité. fin d’un parti politique est chose vague et irréelle. Si était réelle, elle exigerait un très grand effort d'attens HN, car une conception du bien public n’est pas chose facile /Bpenser. L'existence du parti est palpable, évidente, et Mexige aucun effort pour être reconnue. I1 est ainsi inévi- Bible qu'en fait lé parti soit à lui-même sa propre fin,