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Sans doute que des hommes d’un grand mérite professent et écrivent ; mais outre qu’ils sont excessivement rares, ce sont précisément eux que nous pourrions appeler en témoignage. Plus que nous encore ils sont convaincus et affligés du vide, des non-sens et des abus de l’enseignement et de la critique dans leur état présent.

Sans doute aussi que pour y remédier, (en partie du moins), il serait nécessaire que nul ne pût s’arroger le droit de professer et d’exercer publiquement les fonctions de critique sans avoir passé un examen préparatoire et obtenu un diplôme.

Mais je n’ose plus rien dire ni proposer à ce sujet, de peur de me brouiller tout à fait avec d’honorés collègues et d’attirer sur moi les vengeances implacables de la critiquaille et du feuilletonisme.

De la musique religieuse

« Il est triste partout de ne voir que le mal » et d’avoir sans cesse la plainte et le mécontentement à la bouche. Mais où aller et que faire pour échapper à cette nécessité de notre temps ?

Entendez-vous ce beuglement stupide qui retentit sous la voûte des cathédrales ? qu’est-ce que cela ? c’est le chant de louange et de bénédiction que l’épouse mystique adresse à Jésus-Christ, — c’est