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après lequel nous sommes allés prendre des sorbetti au jardin du Cava.

Je ne reste point à Milan : la chaleur y est encore trop accablante ; nous allons chercher un abri plus frais sur les bords du lac de Como. À mon retour seulement, je vous parlerai avec détail de l’état de l’art dans la capitale de l’Italie musicale. Bon nombre de gens à ma place ne se feraient pas faute de jugements en dernier ressort et de critiques définitives. Pour moi, je n’ai pas l’esprit aussi prompt, et je sens le besoin, avant d’asseoir mon jugement, de regarder, d’écouter longtemps encore. Je vous ai dit ma première impression : je ne vous la donne ni comme juste ni comme fausse, mais comme mienne. À une autre fois le long discourir. Aujourd’hui encore un mot d’amitié et le plus cordial shake hand que vous ayez jamais reçu et que j’aie jamais donné.