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longtemps de ces puérilités : oublions ces dernières rumeurs d’un monde où l’air viable manque encore à l’artiste. Il est quelque part, bien loin, dans un pays que je connais, une source limpide, qui abreuve avec amour les racines d’un palmier solitaire ; le palmier étend ses rameaux au-dessus de la source, et la garde à l’abri des rayons du soleil. Je veux boire à cette source ; je veux me reposer sous cette ombre, touchant emblème de ces saintes et indestructibles affections qui tiennent lieu de tout sur la terre, et qui sans doute refleurissent au ciel.