grandes villes des départements, Lyon, Rouen, Marseille, même Saint-Malo, créent, à l’imitation de la capitale, des Revues, des publications périodiques, où la poésie et la critique littéraire ont leur large part, la Gazette musicale est maintenant en France le seul journal où il soit sérieusement question de musique. En résumé donc, (sans récapituler ici un à un les faits et les raisonnements amplement développés ailleurs) ne serions-nous pas fondés à dire que la situation des poètes et des musiciens n’est pas absolument identique ? — et pour nous servir des expressions de M. Germanus, le rapport des musiciens avec les poètes n’est-il pas celui « des derniers venus aux aînés » ?.
Sans doute la poésie n’a pas atteint son dernier terme de puissance, elle ne pénètre, elle n’étreint pas religieusement encore tout le corps social ; mais peut-être aussi, nous le croyons fermement du moins, la musique et la poésie devront-elles s’unir de plus en plus intimement, pour prendre possession l’une et l’autre du vaste héritage qui leur est providentiellement assigné.
Or, si je ne me trompe, le problème dont M. Lepic n’a entrevu qu’un côté doit maintenant être ainsi posé : — La subalternité comme la suprématie étant de deux sortes, ou politique ou religieuse, reste à déterminer quelle est l’influence, l’action, le pouvoir de l’art et des artistes dans les deux ordres. — Et si, l’ayant résolu, M. Germanus veut bien se donner la peine de passer, par voie d’induc-