française ». On rencontrait encore souvent à cette époque le contraste que formaient ces militaires bronzés au soleil du midi et devenus, eux aussi, quelque peu fanfarons après des victoires fabuleuses, avec ces hommes de l’ancienne école, graves et superbes, que la conventionalité qui envahit et façonne la haute société de toutes les contrées fait à présent rapidement disparaître.
A mesure que ceux qui conservaient encore le cachot national devenaient plus rares, on goûta moins la peinture des mœurs d’autrefois, des manières de sentir, d’agir, de parler et de vivre de jadis. On aurait pourtant tort de croire que ce fut de l’inditférence ; cet éloignement, ce délaissement des souvenirs encore récens, mais poignans, rappelle le navrement des mères qui ne peuvent rien contempler de ce qui avait appartenu à un enfant qui n’est plus, pas même un vêtement, pas même un bijoux ! A l’heure qu’il est, les romans de Czaykowski, ce Walter Scott podolien que les connaisseurs en littérature mettent presque à l’égal du fécond écrivain écossais, pour la qualité et le caractère national de son talent, si non pour la quantité prodigieuse de ses thèmes ; rOwruczanin, le Wemyhora, les Powiesci Kozackie, ne rencontrent plus guère, assure-t-on, de lectrices émues par leurs vivans récits, de jeunes lecteurs enthousiastes de leurs ravissantes héroïnes, de vieux chasseurs touchés aux larmes devant des paysages dont la poésie si profondément sentie,