et, à chaque fois, rapprochaient davantage la dernière. Lorsqu’elles faisaient trêve, Chopin retrouva jusqu’à la fin sa présence d’esprit ; sa volonté vivace ne perdait ni la lucidité de ses idées, ni la claire-vue de ses intentions. Les souhaits qu’il exprimait à ses raomens de répit, témoignent de la calme solennité avec laquelle il voyait approcher sa fin. Il voulut être enterré à côté de Bellini, avec lequel il avait eu des rapports aussi fréquens qu’intimes durant le séjour que celui-ci fit à Paris. La tombe de Bellini est placée au cimetière du Père-Lachaise, à côté de celle de Cherubini ; le désir de connaître ce grand maître, dans l’admiration duquel il avait été élevé, fut un des motifs qui, lorsqu’en 1831 Chopin quitta Vienne pour se rendre à Londres, le décidèrent à passer par Paris où il ne prévoyait pas que son sort devait le fixer. Il est couché maintenant entre Bellini et Cherubini, génies si différens, et dont cependant Chopin se rapprochait à un égal degré, attachant autant de prix à la science de l’un, qu’il avait d’inclination pour la spontanéité, l’entrain, le brio de l’autre. Il était désireux de réunir, dans une manière grande et élevée, la vaporeuse vaguesse de l’émotion spontanée aux mérites des maîtres consommés, respirant le sentiment mélodique comme l’auteur de Norma, aspirant à la valeur harmonique du docte vieillard qui avait écrit Médée
Continuant jusqu’à la fin la réserve de ses rapports, il ne demanda à revoir personne pour la dernière fois,