lorsqu’il donne le signal du départ, est suivi par tous les siens vers de plus beaux rivages.
En thèse générale, l’artiste aurait tout à gagner de ne fréquenter qu’une société de « patriciens éclairés », car ce n’est pas sans un certain fond de raison que le Ce Joseph de.Maistre, voulant une fois improviser une définition du Beau, s’écria : « le Beau, c’est ce qui plait au patricien éclairé ! » — Sans doute, le patricien devant être par sa position sociale au dessus de toutes les considérations intéressées et des prédilections communes qui en découlent, appelées bourgeoises, parceque la bourgeoisie tient en ses mains les intérêts matériels d’une nation ; le patricien est précisément désigné, non seulement pour comprendre, mais pour stimuler, aiguillonner, acclamer et encourager, l’expression et l’élan de tous les sentimens rares, héroïques, délicats, désintéressés, voués aux grandes choses et aux grandes ’idées, que l’art a pour mission de faire briller de tout leur éclat dans les créations bénies de ses formes visibles ou audibles ; que seul il peut révéler, dépeindre et décrire, avec une intensité surhumaine ; que seul il peut glorifier, auquel seul il peut départir l’apothéose d’une immortalité terrestre ! Telle serait la thèse. — Mais, si nous envisageons l’antithèse, il faudra malheureusement avouer que, sauf des cas exceptionnels, l’artiste a quelquefois moins à gagner qu’à perdre lorsqu’il prend gont à la société de la noblesse contemporaine. Il s’y effémine, H s’y rapetisse, il s’y réduit au rôle d’un amuseur