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Le procès-verbal qui suit méritant une attention particulière, on a cru devoir le choisir et le rapporter en entier, pour donner la forme de tous les autres, ainsi que celle des lettres adressées au lieutenant de police par les différens inspecteurs, à la suite de leurs nobles expéditions.




L’an mil sept cent soixante-cinq, le samedi 26 octobre, quatre heures de relevée, nous Hubert Mutel, avocat au parlement, conseiller du roi, commisaire au châtelet de Paris, en exécution des ordres à nous adressés, sur le réquisitoire et accompagné du sieur Louis Marais, conseiller du roi, inspecteur de police, nous sommes transportés rue du Figuier, paroisse Saint-Paul, dans une maison à petite porte, dont le nommée Chardon, fruitier, est principal locataire, où étant montés au premier étage, dans une chambre ayant vue sur ladite rue, et occupée par la nommée Saint-Louis, qui y tient un lieu de débauche, avons trouvé en la compagnie des nommées Félix et Julie, toutes deux filles de prostitution, demeurantes chez ladite Saint-Louis, un particulier vêtu en habit de femme, consistant en jupon, manteau-de-lit, chemise, tablier, mouchoir de cou, mantelet et bonnet monté, et ayant du rouge et des mouches au visage, et dans la même chambre s’est trouvé, sur des chaises et sur une commode, des habits à l’usage des chanoines réguliers de l’ordre de Saint-Augustin, que ledit par-