goûter les charmes de l’himen, entre les bras d’une
épouse chérie, dont l’amour et les vertus leurs
auroit indiqué le choix. La société et les prêtres
eux-mêmes y gagneroient, et la religion n’en
seroit pas moins respectable.
Le règne des préjugés, des erreurs, des hypocrites et des imposteurs est passé ; et l’assemblée nationale, fidèle aux principes de justice, de raison et de vérité qui l’ont dirigée jusqu’ici, se hâtera d’abroger une loi qui défend à une classe d’hommes d’être hommes, à des François d’être citoyens ; une loi qui tend à faire des égoïstes de ceux qui y sont soumis, puisque son objet est de les isoler et de concentrer leur existence dans eux-mêmes ; une loi contraire aux bonnes mœurs, puisqu’elle fait une nécessité de séduire et corrompre la femme et la fille d’autrui, ou de se livrer à des prostituées ; une loi enfin qui est en opposition avec les vues du créateur, les droits de l’homme et de la société.