Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quatre heures ; — mais le dimanche soir et le lundi matin, ils étaient frais et dispos ; — mais, le lundi, ils furent dix contre un. — En vérité, ils eurent peur de Paris, chefs et soldats. Ils crurent que les rues allaient s’entr’ouvrir, les maisons s’abîmer sur eux, témoin la fable des torpilles, imaginée plus tard pour justifier leur indécision. Le lundi soir, maîtres de plusieurs arrondissements, ils tremblaient encore de quelque surprise terrible. Il leur fallut toute la tranquillité de la nuit pour revenir de leur conquête et se convaincre que les Comités de défense n’avaient, malgré leurs vanteries, rien prévu ni rien préparé.