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Le Comité de Salut public autorise les chefs de barricades à requérir l’ouvertures des portes des maisons, là où ils le jugeront nécessaire.

À réquisitionner pour leurs hommes tous les vivres et objets utiles à la défense, dont ils feront recépissé et dont la Commune fera état à qui de droit.

Paris, le 3 prairial an 79.

Le membre du Comité de Salut public,
G. Ranvier.


(Note 2.)
Notice sur la condamnation et la mort de Tony Moilin.

Quelques journaux de Paris ont raconté, et plusieurs personnes ont répété que Tony Moilin avait été condamné, puis fusillé, pour avoir été pris, le 27 mai, les armes à la main.

Ce récit est inexact.

T. Moilin n’a jamais eu les armes à la main, ni le 27 mai, ni auparavant.

Durant le siége de Paris, et depuis le 18 mars, il a été attaché comme médecin aide-major à un bataillon de la garde nationale de Paris : c’est en cette qualité qu’au temps du second siége, il a quelquefois suivi son bataillon hors de l’enceinte fortifiée, non pour se battre, mais pour donner des soins aux blessés.

Il est hors de doute qu’il n’aurait pu refuser ce service sans se compromettre gravement vis-à-vis de la Commune, qui l’aurait fait emprisonner ou même fusiller[1].

  1. Nous laissons au correspondant la responsabilité de cette étrange assertion. Quand la Commune a-t-elle fait fusiller, ou seulement arrêter un fonctionnaire ou un médecin qui lui refusait ses services ?
      Il est également faux que la Commune ait fait fusiller « un