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être troublés dans leur besogne par des regards indiscrets[1].

Puis des anecdotes d’une précision réjouissante. On avait procédé à l’arrestation de trois mendiants dont l’un portait une serinette. Elle contenait des projectiles incendiaires qu’un tour de manivelle pouvait distribuer selon la circonstance[2]. La police avait arrêté une vivandière du 207e, dont le petit barillet contenait, au lieu d’eau-de-vie, la valeur de deux litres de pétrole[3]. Une perquisition opérée dans la rue des Vinaigriers au domicile de deux femmes avait amené la découverte d’une trentaine d’œufs à pétrole, — bombes incendiaires à la main, ayant exactement la forme d’un œuf et garnies de capsules à la nitro-glycérine[4]. — On avait trouvé à Montrouge dix-sept appareils connus sous le nom d’Extincteurs Briet. Ces appareils ayant la forme d’une hotte en ferblanc recouverte de drap et à laquelle est adaptée une lance d’arrosement d’un jet très-puissant, doit contenir un liquide dont l’effet est d’éteindre le foyer d’incendie le

  1. Bien public.
  2. Gaulois.
  3. Opinion nationale.
  4. Paris-Journal.