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graphe à tous les agents de la France à l’étranger :


« Versailles, 26 mai 1871.


« Monsieur, l’oeuvre abominable des scélérats qui succombent sous l’héroïque effort de notre armée ne peut être confondue avec un acte politique. Elle constitue une série de forfaits prévus et punis par les lois de tous les peuples civilisés. L’assassinat, le vol, l’incendie systématiquement ordonnés, préparés avec une infernale habileté, ne doivent permettre à leurs complices d’autre refuge que celui de l’expiation légale.

» Aucune nation ne peut les couvrir d’immunité, et sur le sol de toutes, leur présence serait une honte et un péril. Si donc vous apprenez qu’un individu compromis dans l’attentat de Paris a franchi la frontière de la nation près de laquelle vous êtes accrédité, je vous invite à solliciter des autorités locales son arrestation immédiate et à m’en donner de suite avis pour que je régularise cette situation par une demande d’extradition.

» Signé : Jules Favre[1]. »
  1. Ce même personnage qui accusait les réfugiés de crimes de droit commun, — ce que l’Europe a refusé