Page:Lissagaray - Jacques Bonhomme, Armand Le Chevalier, 1870.djvu/9

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LE PÊCHEUR


Autrefois, dit un conte arabe, un pauvre diable de pêcheur, depuis longtemps brouillé avec la chance, ramena dans son filet un vase de bronze soigneusement scellé. Il l’ouvre, une noire vapeur s’échappe, s’élève et prend la forme d’un géant. Le pêcheur se prosterne, demandant grâce à la terrible vision. « Ne crains rien, lui dit une voix douce. Depuis trois mille années prisonnier dans ce vase, j’ai juré d’obéir au mortel qui me délivrerait. Commande, ma puissance t’appartient. »