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doit revivre. Les municipalités sont placées aujourd’hui sous le bon plaisir de l’Empereur et le caprice de ses préfets. Or, si le peuple est souverain dans l’État, il doit l’être à plus forte raison dans ses foyers. Donc, que la commune ne soit soumise à l’État que quand il s’agira d’un intérêt social, les routes, les écoles, la milice, les services publics en un mot. Mais ce n’est pas assez qu’elle relève d’elle seule en ce qui touche à ses intérêts, chaque citoyen doit être introduit aussi avant que possible dans son gouvernement. S’il s’agit d’une école, d’un hospice, d’un monument, d’une taxe à établir, que tous les citoyens soient appelés à la délibération et au vote dans des assemblées générales. On réunit aujourd’hui tous les hauts taxés, et l’on exclut Jacques Bonhomme. Plus d’exceptions dans la commune libre. Le peuple seul peut être le gardien sûr et vigilant de son droit. Quand il n’y aura pas un homme, dans tout l’État, qui ne soit membre de ses conseils petits ou grands, il se laissera plutôt arracher le cœur de la poitrine que sa part de souveraineté par un Bonaparte quelconque.

D. Mais la commune pauvre devra recourir à