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l’éloge des campagnes. « Braves paysans, disent-ils, vous avez foudroyé l’anarchie. Qui prétendait que la France avait assez du gouvernement d’un seul homme, trop d’armée, trop d’impôts, trop de misérables ? Voilà notre majorité : la véritable expression du pays, ni républicains, ni même libéraux, tous Cassagnacs. »

Et ce serait vrai, Jacques Bonhomme, si tu avais voté librement et en connaissance de cause. Mais savais-tu seulement lire ton bulletin ? Il y avait un nom, dis-tu ? Non, mon ami ; il y avait aussi deux lignes que tu n’as pas su déchiffrer : « J’autorise le candidat de Napoléon III à user de moi comme il lui plaira pendant six années. »

Et sais-tu ce qu’il fait de ton argent et de ta personne ? Je vais te le dire par le menu.