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APPENDICE

mois la sentence du conseil de guerre. Cette dame est persuadée que nombre de prisonnières étaient tout aussi innocentes qu’elle ; mais, ajoute-t-elle, nous étions traitées avec la même rigueur que les vraies coupables. Mme  X… ne parle qu’avec horreur des scènes auxquelles elle a assisté pendant sa captivité. »


XLV


L’industrie parisienne en fut écrasée.

Voici, d’après le rapport du général Appert, naturellement très approximatif, le contingent fourni par certaines professions : 528 bijoutiers, 124 cartonniers, 210 chapeliers, 382 charpentiers, 1 065 commis, 1 491 cordonniers, 206 couturières, 172 doreurs, 636 ébénistes, 1 598 employés de commerce, 98 facteurs d’instrument, 227 ferblantiers, 224 fondeurs, 182 graveurs, 179 horlogers, 819 typographes, 159 imprimeurs en papier peint, 106 instituteurs, 2 901 journaliers, 2 293 maçons, 1 659 menuisiers, 193 passementiers, 863 peintres en bâtiments, 106 relieurs, 283 sculpteurs, 2 664 serruriers-mécaniciens, 681 tailleurs, 347 tanneurs, 157 mouleurs, 766 tailleurs de pierre.


XLVI


Les pontons, les forts

Voici la relation envoyée à l’auteur par Élisée Reclus, qui raconte son odyssée de prisonnier depuis sa capture jusqu’au jour où il fut, sur la demande des Sociétés de géographie de l’Europe, mis en liberté, c’est-à-dire à la frontière de Suisse :

« 1o Vous connaissez Satory. Le manque d’air et de sommeil m’y ont rendu fou pendant huit heures. Passons.

« 2o Vous avez sans doute aussi entendu parler des wagons à bestiaux dans lesquels nous avons été trans-