Page:Lissagaray - Histoire de la Commune de 1871, MS.djvu/553

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
539
APPENDICE

« Cet individu, je le répète, je ne veux pas le nommer ; mais si vous ordonnez une enquête il sera appelé ainsi que ceux qui ont lu l’inscription.

« Je n’insisterai point sur ce point. Le tribunal en comprend la gravité, car il est défendu de dépouiller les morts et il est infâme de se vanter d’une action que toute conscience honnête doit réprouver et flétrir. »

M. Engelhard écrivit à ce sujet à l’auteur :

« C’est bien Sicre que j’ai voulu désigner. C’est lui qui a pris la montre de Varlin et qui la porte ! »


XXXVII


on utilisa des puits

En avril 1877, lors de la discussion qui eut lieu au Conseil municipal de Paris à l’effet d’accorder un secours à la famille de Popp, fusillé à Mazas, quoiqu’il n’eût pris aucune part à la lutte, un conseiller, Dumas, dit « qu’après la rentrée des troupes, il fut, en sa qualité d’adjoint au maire du XIIe arrondissement, appelé à donner des permis d’inhumation pour plus de quatre cents personnes fusillées dans la prison de Mazas. Tous ces cadavres, parmi lesquels se trouvait peut-être celui de Popp fils, furent jetés dans un puits du cimetière de Bercy. Ce qui est certain, c’est que l’identité de ces personnes n’a pas été reconnue et qu’il n’y a pas eu d’acte de décès. »


XXXVIII


Les massacres en masse durèrent jusqu’aux premiers jours de Juin

Le Radical du 30 mai 1872 publia la lettre suivante d’un employé de Saint-Thomas-d’Aquin qui, pendant la Commune, avait rendu aux Versaillais le service d’empêcher le tir des canons de 8 se chargeant par la culasse.