Page:Lissagaray - Histoire de la Commune de 1871, MS.djvu/520

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
506
APPENDICE

dans les journaux qu’elle avait sauvé des flammes les Archives et l’Imprimerie nationale. C’était un mensonge ainsi qu’il résulte de l’ordre envoyé le 24 mai aux Archives :

« Ordre. — Défense de brûler les Archives.

« Le colonel commandant l’Hôtel-de-Ville,
« Pindy. »

Quant à l’Imprimerie, elle fut occupée par Debock jusqu’à l’envahissement du quartier.

Dans la nuit du 24, il fit demander au Comité de salut public les articles et documents nécessaires à la composition du journal. Le lendemain, n’ayant reçu aucune réponse, et les Versaillais pressant, il se rendit à Belleville, où il fit composer les trois proclamations ou affiches qui parurent les jours suivants.


X


dans un état de surexcitation extrême contre Paris

Au procès des membres de la Commune, le défenseur d’Assi lut une lettre que les prisonniers d’Allemagne avaient envoyée à son client :

« Citoyen Assi,

« Tu ne penses donc plus, avec le Comité central de la crapule, que nous sommes las de vos farces et évolutions sans but et sans limites… Malheur à vous, égout du peuple ! Tous les revers possibles vont se cabrer contre vous et vous feront trouver, pour tout résultat de vos actes dépourvus de bon sens et de capacité, la haine de tous les prisonniers internés en Allemagne et la punition sévère que les représentants admirés de la France entière vous feront subir dans toute sa rigueur. Une fois à la frontière, le dernier des prisonniers viendra plonger dans le cœur des coupables le poignard qui doit rendre la sécurité au gouvernement légal… Comptez sur la sentence que tous les prisonniers internés en Allemagne