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APPENDICE


VI


M. Thiers qui s’efforçait d’affamer Paris

Le préfet de police Valentin envoya la circulaire suivante aux communes de différentes gares :

« Versailles, le 25 avril 1871.

« M. le Chef du Pouvoir exécutif vient de décider que tous les convois de vivres, tous les approvisionnements dirigés sur Paris seraient arrêtés, à dater d’aujourd’hui.

« Je vous prie de prendre d’urgence toutes les mesures que vous jugerez utiles pour l’exécution de cette décision. Vous visiterez avec la plus vigilante exactitude tous les trains de chemins de fer, toutes les voitures à destination de Paris et vous ferez refluer vers le point d’expédition les approvisionnements que vous aurez découverts.

« Vous vous concerterez à cet effet avec…, etc.

« Le général délégué aux fonctions de préfet de police,
« Valentin. »


VII


Service des postes.

«…Accompagné de Frankel et d’un de mes frères, je me rendis à l’Hôtel des Postes, qui était encore occupé par des gardes nationaux de l’ordre. Je fus reçus immédiatement par M. Rampont, entouré du conseil d’administration. M. Rampont déclara d’abord ne pas reconnaître l’autorité du Comité Central qui m’avait nommé ; mais je crois que ce fut une précaution de pure forme, car il parlementa tout aussitôt. Je lui dis que le Gouvernement du 4 Septembre qui l’avait nommé était également né d’un mouvement révolutionnaire et que cependant il